29 mai 2013

Nano Pépins 2012


Nano Pépins 2012

Genre : SF / Fantastique
État : Premier jet
Nombre de mots : 50.184
Présentation :
Dans le cadre du Nanowrimo, je me suis lancé dans un projet composite. Au lieu de penser à un roman, j'ai écris plusieurs petits pépins au fil des trente jours du concours. Certains sont très court, d'autre plus long jusqu'à devenir de petites nouvelles. C'est un recueil de rêveries éparses, distillées au gré de sensations abstraites et poétiques.

Résumé :
Des sylphides marécageuses, des hommes instruments, un carrée bruyant, des stations spatiales gelées, des cafés trans-dimensionnels, bref un joyeux fatras de mondes disloqués et d'êtres étranges. Une féérie de science fiction.
Un des pépins est sur le blog : Les Hommes Instruments

C'est derrière un arbre qu'une fine jambe s'est avancée. Elle s'est détachée en silence et s'est glissée sur le tapis de mousse. Les visage se sont tournés vers elle. Elle avance maintenant entre les chaises. Son corps est fait de bois fin et vernis. Elle n'a pas de visage et son bras est un archet. On pourrait avoir peur, mais sous le charme de sa musique on ne peut que l'aimer. La femme violon se dirige vers la scène de son pas gracile. Sa mélodie devient plus complexe comme si ses pas la sculptaient. Elle rejoint l'homme contrebasse déjà sur scène, apparu on ne sait quand. Son ventre aux contours ciselés résonne comme la voix rassurante d'un père. Lui a un visage, figé dans la même expression de hêtre. Une pantomime de poête en proie à la plus profonde inspiration. Les mains tiennent chacune un archet et d'autres doigts jouent sur les cordes. Le duo construit un monde de tendresse et de fraîcheur. L'air caresse le tympan.
C'est au tour de la jeune flûte qui était cachée derrière la contrebasse et qui sautille maintenant sur scène entre les spectateurs. Elle est petite et courte sur patte. Sans visage et sans bras les trous de son corps se bouchent et s'ouvrent au rythme de sa respiration. Sa joie de vivre appelle des lucioles qui virevoltent à présent dans le théâtre en plein air. L'herbe près du roi et de la reine se durcie et s'allonge. Elle gonfle et se rassemble en un clavecin somptueux. Sitôt ses cordes de cristal tirées il vient éclairer le chant de ses compagnons d'une mélodie divine. Lui n'a pas l'apparence d'un homme et les touches s'enfoncent d'elles même. Il s'allonge parfois ou réduit sa gamme d'une octave en fonction de ce qu'il ressent. La musique des hommes instruments transporte l'âme.

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