23 juillet 2011

Le Chant Brisé


Le Chant Brisé

Genre : Postcyberpunk
État : Premier jet
Nombre de mots : 107.000
Présentation :
Suite au Nanowrimo de novembre 2010, j'ai commencé un projet de roman intitulé "Le chant brisé". Pour ceux qui ne connaissent pas Nanowrimo, c'est un concours qui propose d'écrire 50000 mots en un mois pour faire le premier jet de son roman. Après le concours, j'ai continué d'écrire mais à un rythme moins important. Grâce à l'émulsion du site Cocyclics et du concours premier jet, j'ai bouclé l'histoire embryonnaire au mois de Juillet 2011.

Résumé :
Mia est une idole cybernétique à succès. Malheureusement sa voix montre des signes de faiblesse malgré tous les soins qu'on lui apporte. Son avenir à la Vox Machina est compromis. Pour couronner le tout, le président est assassiné et tous les soupçons planent sur la chanteuse déchue. Entre strass et stress, Mia doit trouver sa voie.
Les lumières se tournent vers la scène. Un son grave emplit la salle. Le coeur de Kyôsuke s’emballe. Les hologrammes tournent autour d’un point central. C’est une tornade magnifique de lignes et de vagues translucides aux reflets de bonbons. De petites particules s’en dégagent comme des pixels qui se transforment en pétales de cerisier puis en carpe Koi puis à nouveau en pétales à l’infini. Une boucle de synthétiseur commence à tourner, sort d’une enveloppe à filtre bas pour progressivement prendre de l’ampleur. C’est la boucle principale du premier morceau de l’album, Kyôsuke le connaît déjà par coeur. La rythmique bat l’air de plus en plus fort, la foule hurle l’attente est interminable. Mia apparaît entourée de volutes de fleurs lumineuses. Son costume de scène change de couleur en fonction du décors. Elle commence sa chorégraphie avec une sensualité incroyable. Son visage resplendit comme toujours et ses yeux malicieux pétillent de joie. Elle chante d'une voix parfaite, Kyôsuke est au paradis.
Une véritable colonie humaine s'est installée ici, au creux des égouts de la ville. Les programmes de Mia ne peuvent s’empêcher d'estimer leur nombre à une centaine d'individus. Il y a des hommes et des femmes de tous âges et de toutes ethnies, mais aussi de nombreux enfants et des nourrissons. Des toiles de tente rapiécées tapissent les embouchures des tuyaux d'écoulement, des gaines poisseuses et des alcôves humides. Le sol de béton est noir mais ne donne pas l'impression d'être sale. Tout le monde participe au ménage et à l'entretient du clan. La circulation des eaux usées a été déviée dans de minces rigoles spécialement aménagées si bien que la présence du campement ne bloque pas le fonctionnement de l'infrastructure. Des familles se sont réunies autour d'un foyer chaleureux composé de barils remplis de charbon ardents au cœur du campement. On y fait chauffer de l'eau et cuire de grands plats de riz et de viande marinée. La fumée noire est canalisée dans une immense chape métallique composée de diverses pièces de récupération. Les émanations de viande rôtie s'évacuent ainsi vers la surface en passant par le réseau de ventilation au nez et à la barbe des habitants de la ville. Mia ignorait l’existence de tels endroits. Les humains ont toujours été propres et en bonne santé autour d'elle. Ici les gens toussent, leurs peaux sont tâchées, certains sont estropiés, malades ou défigurés. Elle constate les ravages d'une nature qu'aucune médecine n'est venue corriger. Ils semblent pourtant inexplicablement heureux et jamais on ne lui a adressé de sourires aussi sincères.

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